La Municipalité de Boulogne-Billancourt indifférente à la mort du jeune Adam Chaponic ne prend aucune mesure pour éviter un nouveau drame.

Au mois de mars dernier, la Grand-Place de Boulogne-Billancourt s’est transformée en lieu de recueillement et de revendications pour la famille d’Adam Chaponic, tragiquement décédé il y a deux ans et demi dans un accident de la circulation. À l’occasion de ce qui aurait été son 19e anniversaire, ses proches se sont rassemblés pour lui rendre hommage et pour adresser un poignant message à la municipalité, accusée d’indifférence face à leurs demandes de sécurité routière.

Le 27 septembre 2021, Adam, alors âgé de seulement 16 ans, a perdu la vie après avoir été heurté par un camion de nettoyage de la société Sepur, prestataire de la ville. Malgré l’absence de faute d’imprudence imputable au chauffeur, le parquet de Nanterre a clos l’affaire sans poursuites. Cependant, les parents de la victime, Serge et Stéphanie Chaponic, insistent pour que des mesures soient prises pour éviter que d’autres vies ne soient sacrifiées sur les routes de la ville.

« La mort d’un jeune et la souffrance de sa famille, la municipalité de Boulogne-Billancourt s’en moque visiblement. Les quelques aménagements de voirie réclamés par les parents endeuillés pour éviter qu’un accident similaire se reproduise, suscite bien moins d’intérêt pour les édiles que les gadgets et autres dépenses inutiles payés avec l’argent public depuis 2 ans. » déclare une habitante du centre ville.

Au cœur de leurs demandes se trouve la sécurisation de la rue Le Corbusier, où Adam a tragiquement perdu la vie. Ils réclament notamment l’instauration d’un sens unique sur cette portion de voie, ainsi que la pose d’une plaque commémorative en l’honneur de leur fils. Malgré des échanges répétés avec la municipalité, les Chaponic affirment que leurs doléances sont restées lettre morte, marquant ainsi un profond désaccord entre eux et la mairie.

La situation est d’autant plus tendue que la famille accuse la municipalité de ne pas répondre à leurs appels à l’aide. Le maire, Pierre-Christophe Baguet, était notamment absent de la cérémonie de mercredi soir, laissant ainsi un sentiment de désintérêt pesant sur la situation. Les Chaponic dénoncent des relations « compliquées » avec la mairie, décrivant une communication unilatérale et des échanges tendus lors de leurs précédentes rencontres.

Pourtant, la municipalité prétend avoir pris en compte les demandes de la famille, citant leur invitation à une réunion en novembre dernier dans le cadre des États généraux sur l’espace public. Personne n’est dupe de cette stratégie pour gagner du temps, car les faits sont là. Les Chaponic constate l’inaction de la mairie de résoudre ce problème persistant de sécurité routière.

Face à cette impasse, Serge Chaponic a annoncé la création imminente de l’association « Adam Chaponic » et le lancement d’une pétition pour faire pression sur la municipalité. Si aucune réponse n’est apportée dans les prochaines semaines, il compte étendre cette campagne de sensibilisation à toute la Grand-Place, faisant ainsi monter la pression sur la mairie pour qu’elle prenne enfin des mesures concrètes pour éviter de nouveaux drames.

Dans un contexte où les accidents de la route restent malheureusement trop fréquents, il est impératif que les autorités locales prennent leurs responsabilités pour assurer la sécurité de tous les usagers de la route. En laissant les appels à l’aide de la famille Chaponic sans réponse, la municipalité de Boulogne-Billancourt semble faire preuve d’une insensibilité choquante face à cette tragédie évitable dont elle est moralement responsable.